Corse

Enjeu d’intérêts économiques importants, elle sait protéger son territoire des invasions capitalistes et pourtant rien de rationnel dans l’île : passions, vendettas, climat, et surtout les Corses.

Entre montagne et littoral, entre plages magnifiques, criques isolées et pitons rocailleux, les terroirs de l’île  nous font passer de la volupté du bord de mer, à l’austérité du maquis de la Corse profonde. Celle des villages perchés, où les cochons sont sauvages, nourris de glands et de châtaignes,  et les vaches, en liberté. Cette Corse, où tout au long de l’hiver, loin des invasions touristiques de l’été, la « coppa », le « prisuttu », le « salamu », le «lonzu », le « salsiccia » et le fameux « figatellu », sont fabriqués par des artisans montagnards.

En automne et en hiver, le maquis fourmille de gibiers, principalement de sanglier. Vous pourrez le déguster, en civet, en daube ou en saucisson. Quelques gibiers de plumes s’ajoutent au tableau, (autorisés ou non ): pigeons, grives et perdrix qui font de merveilleux pâtés.

Outre le gibier, le cabri, le porc, l’agneau ou le chevreau vous seront servis rôtis ou en daube, accompagnés de « pulenta », qui est ici à base de farine de châtaignes. Autres plats typiques,les « tripettes à la sartenaise », le « fiadone » ou le  « migliacciu ».

 Les soupes sont aussi une tradition corse: soupes à l’ail, aux légumes, aux oignons, mais la soupe traditionnelle est aux gros haricots blancs, mijotés avec des herbes, du lard et des viandes. Héritage de la période italienne, les pâtes font aussi partie de la cuisine corse, ainsi que le « pestu ».

 Sur le littoral, il faut déguster les poissons, frais sortis de la mer : « rougets grillés », « loups au fenouil », « sardines à la plancha» et surtout la fameuse « aziminu », la bouillabaisse corse.

On trouve des fromages de chèvre et de brebis dans toute la Corse : le «  niolo », le « bastelicaccia », le "brin d'amour" et surtout le célèbre « brocciu corse » ou "brocciu",  AOC  reconnue depuis 1983. Ce fromage frais possède la particularité unique dans le domaine des AOC d'être élaboré avec du lactosérum de brebis et/ou de chèvre.  On peut y adjoindre du lait cru de brebis et/ou de chèvre ainsi que de l'eau à raison d'un maximum de 15 % du volume de lactosérum mis en œuvre. A l'état frais, il sert également de farce à beaucoup de spécialités, dont le célèbre "Fiadone". Après 21 jours d'affinage, il prend le nom de "passu". Ajoutons les tommes Corse, le Mouflon (le mouflon est un mouton sauvage vivant notamment en Corse et en Sardaigne) et une myriade de fromages corsés."

Côté desserts quelques fruits dont les célèbres  « clémentines », oranges et autres cédrats (utilisés pour les confitures et liqueurs) auxquels on peut ajouter les miels AOC «  mele de corsica ». Les pâtisseries sont aussi présentes : beignets « fritelli », les « canistrelli », les « falculelle », le «fiadone » tarte ou broccio et au citron ou le « pastizzu » parfumé à l’anis.

Les vins corses sont de bonne qualité, plusieurs AOC en font foi, vins de corse, vins d’Ajaccio : le « sciacarello »,  et quelques rouges et rosés, l’AOC  « patrimonio » petite production de grande qualité, enfin l’AOC « muscat du Cap corse »est un vin doux naturel.  En apéritif, citons bien sur le « Cap Corse » vin du cap à base de décoctions de plantes aromatiques macérées dans du quinquina.

Si votre conduite n’est pas assez sportive pour que vous puissiez  vous inscrire au « Rallye  de Corse » ou « Rallye des 10.000 virages », vous pourrez découvrir les merveilleux paysages de Corse, de façon plus pacifique, en empruntant les routes côtières, de Bastia au Cap Corse, en passant par Solenzara, Porto-Vecchio, Ajaccio et les îles sanguinaires jusqu’aux calanques de Piana. Bien d’autres itinéraires fabuleux vous attendent.

Joséphine de Caumont