Humeurs culinaires
Les chroniques épicées d'Edouard Bernadac
Il est temps de reprendre à nouveau du plaisir.
Attention ! Cette année sera cruciale pour nos portefeuilles et nos papilles !
Nos riches compatriotes fuient à toutes jambes cet hexagone devenu fiscalement insalubre, dit-on.
Ok ! Vive la bobo attitude, ou boboïtude pour paraphraser la sublimissime cougar prochainement clouée par ses Louboutin en soldes au perchoir de notre chère - oh non ! pas si chère que ça ! - Assemblée Nationale
Réinterpréter une bonne daube, en voilà un défi prometteur ! Surtout s’il s’agit de le faire dans un avion en piqué, un train fou ou encore dans la remorque d’un trente tonnes lancé à toute vitesse sur une départementale criblée de nids de poule.
Le gastronome, revenu de tout et les papilles usées par les tarabiscoteries culinaires, qui sont la tendance de l’époque, peut à nouveau se réjouir. Il va maintenant manger par… le nez.
C’est un buveur d’eau de Seltz,
Aimait à répéter Samuel Goldwyn dont les souvenirs de son adolescence polonaise avaient été embellis par le soleil californien.
Bien au contraire.
Classé patrimoine de l’humanité - merci l’UNESCO -
Sur le palier m’attendent les croissants commandés la veille sur laboulange.com et un capuccino vanillé sur aztecafé.com.
À force de parler des terroirs sans y laisser vagabonder nos papilles, on en aurait presque oublié qu’ils étaient le socle de la cuisine et les authentiques agitateurs du goût.