Francois Adamski
Meilleur ouvrier de France et Bocuse d’Or
La rigueur du Nord au soleil d’Aquitaine
Il suffit quelquefois qu’une bonne fée se penche sur un berceau pour susciter une vocation. « Mon goût pour la cuisine est venu grâce à ma mère » dit François Adamski, une maman cordon bleu qui lui laisse mettre littéralement « la main à la pâte » pour confectionner des gâteaux. Si bien, qu’à l’époque il hésite entre pâtisserie et cuisine .Un stage dans un établissement de Berck-sur-mer va décider de son choix, c’est bien au sein des cuisines qu’il officiera.
Il intègre alors l’Ecole hôtelière du Touquet où il obtient CAP, BEP et enfin un BTS, diplômes en poche il part faire son service militaire.
François Adamski, abandonne alors le Nord pour Paris, premières armes à l’Hôtel Matignon occupé par Alain Juppé. Puis se succèdent les expériences dans des maisons prestigieuses : le Plaza Athénée avec Emile Buffard, le Ritz avec Michel Roth, la Maison Prunier, enfin le restaurant de l’Intercontinental comme premier sous-chef où à défaut de gastronomie il apprend selon ses dires « à gérer les hommes, le temps, les coûts ». François Adamski se révèle un véritable « manager », ce qui le prépare à devenir le chef-directeur du Gabriel à Bordeaux.
Avant cette consécration, François Adamski poursuit son chemin, Bocuse d’Or en 2001, chef pendant 6 ans de l’Abbaye de Saint-Ambroix à Bourges, dont il maintient la 1ère étoile Michelin, obtenue par son prédécesseur. Il est aussi couronné « Meilleur Ouvrier de France » en 2007.
Ce beau parcours l’amène à la direction des cuisines du « Gabriel » à Bordeaux. Installé place de la Bourse, créé de toutes pièces, l’établissement comprend un restaurant gastronomique, un bistrot et un bar. Toute la brigade de l’Abbaye de Saint-Ambroix à suivi son chef lors de son départ de Bourges. Une belle avancée pour le « Gabriel », qui va lui permettre d’obtenir très logiquement une première étoile Michelin en Juillet 2009.
François Adamski est maintenant chef-associé, aux commandes du « Gabriel ». Ce chef imprégné de classicisme met en œuvre une cuisine élégante, rigoureuse, sans grandiloquence, il s’autorise parfois quelques « extravagances » avec un mélange de saveurs plus osé. Le restaurant gastronomique, où il exerce sa créativité, sert de laboratoire de recherche. Le produit y prime, il est travaillé sur les grandes bases classiques que le chef maitrise parfaitement.
Tout est fait maison : garnitures sauces, purée etc… la simplicité d’une côte de bœuf grillée accompagnée d’une « vraie » sauce béarnaise enchante le chef. Son plat fétiche est toujours à la carte « un cœur de ris de veau sous son enveloppe croustillante » un classique exigeant.
Parmi les incontournables de la carte selon la saison : « les langoustines rôties sur le choux et passion » ou « le bar poché au nori ». Une simplicité qui se fait rare, trois saveurs dans l’assiette « le produit phare, une garniture, une sauce ».
Disciple de l’école française classique, François Adamski nous fait revivre l’élégance d’une cuisine épurée, simple en apparence, qui exige une grande maîtrise et une technique parfaite. Merci !