Edouard Loubet

L’histoire d’Edouard Loubet, désigné cuisinier de l'année 2011 par le guide Gault et Millau, commence en 1970 à Val Thorens, où il passe toute son enfance.

C’est l’année de sa naissance, que la famille ouvre le premier restaurant de la station en construction. Madame Loubet mère, qui a la fibre des affaires, bâtit, à partir de ce petit restaurant, une série d’établissements (brasserie, chocolaterie, traiteur) pour finir par créer le « Fitz Roy », hôtel 4 étoiles le plus haut d’Europe, son bâton de Maréchal. Edouard suivra son exemple.

Le  jeune garçon malgré un certain talent pour le  ski (il fera partie de l’équipe des espoirs de ski alpin) entre au centre de Saint Alban Leysse pour devenir cuisinier, métier qu’il s’était juré de ne jamais exercer. Il y découvre sa vocation.

Sacré meilleur apprenti de Savoie, il commence sa carrière, après un séjour aux Amériques, par un apprentissage chez les grands chefs étoilés du moment.

Deux d’entre eux ont forgé le chef qu’il est devenu : Alain Chapel « mon maître » et Marc Veyrat « mon père spirituel » dit-il. Celui-ci l’initie à la découverte et à la cueillette des plantes sauvages et de là naitra sa passion pour les herbes.

En 1992,  il acquiert et rénove avec sa mère, qui lui met ainsi le pied à l’étrier, le « Moulin de Lourmarin » dans le Lubéron.  

Il y crée, aidé de son grand-père et de son jardinier Adrien,  un  jardin naturel de 5 hectares, qui va lui donner les bases de sa cuisine et structurer ses recettes : fruits et légumes oubliés et plus de 120 plantes aromatiques, sauge, romarin, sarriette, serpolet, arquebuse, lavande, angélique etc.…. .

C’est le début de son envolée. Il obtient sa première étoile au guide Michelin en 1996 et reçoit la deuxième en 1999. Il est, alors, le plus jeune chef doublement étoilé de France.

En 1997, la famille s’agrandit avec la Bastide de Capelongue. En 2005, Edouard en reprend  les rênes et crée le Domaine de Capelongue,  le lieu dont il a toujours rêvé en plein milieu de la nature, au cœur du Lubéron.

Le domaine est composé de la Bastide, hôtel de charme et son « restaurant Edouard Loubet », et de la Ferme de Capelongue, avec ses chambres d’hôtes contemporaines et leur vues imprenables sur le village de Bonnieux-en-Provence.

En 2006, le guide Michelin l’honore, à nouveau, en décernant  les 2 étoiles au Restaurant Edouard Loubet.

Ce fou de travail, qui aime plus que tout  la France et ses terroirs, ses produits et sa culture gastronomique, revendique l’esprit de la cuisine française, sa rigueur et son authenticité.

Il définit sa cuisine comme «généreuse et spontanée, inhabituelle sans être extravagante ». « Je ne cherche pas à choquer », ajoute-t-il.

Comme le compagnonnage qu’il admire, son esprit allie la créativité au travail manuel et il partage l’amour de la nature de ces artistes baroudeurs.

Son travail sur les textures est une autre caractéristique de sa cuisine.  «La texture est un goût : mou, solide, liquide, croustillant…».

Mais il joue aussi sur les arômes : « L’arôme sert à l’identique du sel et du poivre, il vient embellir le produit et l’affermir dans son goût, lui donner de l’envergure ».

Au final, il joue des correspondances entre les saveurs, sa cuisine est une explosion de couleurs et en bouche s’opposent les corsés, les acides et les amers en une construction audacieuse qui interpelle le palais.

En 2011,  le Gault et Millau le couronne « Cuisinier de l’année ». C’est sa consécration. Il commente cette récompense en disant « Cela fait autant plaisir que d’avoir 19/20 en dictée à l’école, car le 20/20, comme la perfection, vers laquelle on tend, n’existe pas. »

Quelques exemples de ses réalisations:

- Asperges vertes de Villelaure relevées d’une crème tournée à la sarriette,

- Oursin coque au beurre d’oursin

- Œuf mimosa et jus de blé vert…

www.capelongue.com

La Bastide de Capelongue,

84480 Bonnieux-en-Provence.

+33 (0)4 90 75 98 52