Didier Pioline
Le chef qui réveille les sens
Ce que cet épicurien du goût aime surtout, c'est surprendre : avec les meilleurs ingrédients locaux, il fait voyager la traditionnelle cuisine française aux quatre coins du monde.
Né à Granville dans la Manche, Didier Pioline passe toute son enfance dans cette petite ville portuaire de la Baie du Mont Saint-Michel.
Gourmand, c’est tout naturellement qu’il se tourne vers le métier de cuisinier.
A 15 ans, il intègre le lycée hôtelier de Granville, où il restera pendant 4 ans. Après un CAP et une mention complémentaire en pâtisserie, il s’envole un an sur l’île de la Réunion, service militaire oblige.
De retour à la vie civile, il intègre pendant trois ans la brigade de cuisine de l’hôtel « Concorde Saint-Lazare » dirigé par le chef Gervais Beaulande.
Ensuite, Didier Pioline rejoint la grande brigade du restaurant gastronomique « Les Ambassadeurs », de l’hôtel Crillon, sous les ordres du charismatique chef Christian Constant. Il y côtoie de grands professionnels tels que Eric Fréchon, Hugues Fortier, Alain Pégouret ou encore Thierry Faucher.
Didier Pioline intègre ensuite pendant deux ans un autre grand palace parisien, « Le Bristol », en tant que chef de partie, aux côtés du chef Emile Tabourdiau, avant que celui-ci ne laisse la place au bouillonnant, mais néanmoins passionné, chef Michel Del Burgo.
Cinq années intenses qui contribuent à nourrir ses connaissances et son inspiration, entre cuisine traditionnelle française et saveurs d’ailleurs, piquant ainsi la curiosité de ses convives. Car le maître-mot de sa cuisine, c’est « créativité» ! Créativité qu’il exprime autour de saveurs et de mariages inattendus.
En 1997, il intègre le "restaurant Prunier", avenue Victor Hugo, où il fera deux belles rencontres. Tout d’abord le chef Gabriel Biscaye, qui le poussera à participer à des concours culinaires et grâce à qui il gagna, entre autres, la Médaille d’Argent des Maîtres cuisiniers, le 1er prix du Prosper Montagné ou encore la Médaille d’or massif Grand-Marnier avant de disputer la finale des Meilleurs ouvriers de France en 2000.
La seconde rencontre qui marqua sa carrière est celle du meilleur ouvrier de France Bernard Leprince, qui su le guider et lui apporter les conseils nécessaires.
C’est en 2002 que Jean-André Charial, chef propriétaire de « L’Oustau de Baumaniere » le contacte pour l’ouverture du restaurant « La Place » du Radisson Blu Hotel Champs Elysées.
Une place de chef qui lui permet depuis 13 ans maintenant de s’exprimer avec une cuisine simple (mais pas simpliste !), basée sur des produits de saison et des goûts francs, en n’oubliant pas la philosophie qui lui a été transmise et qui continue aujourd’hui de guider son travail : « La cuisine c’est vouloir donner du plaisir ».